Auteurs: Jérôme Sorre - Stéphane Mouret
Édition Malpertuis
"Les
années passent, mais au cinquième étage de l’hôtel Impérial, tel un
phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur
les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l’affût d’une distrayante
monstruosité qui viendrait à passer.
Rien n’a vraiment changé.
Un
sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner
ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas
toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles
aventures, le club Diogène perdra l’un des siens…"
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Malpertuis et le forum Mort-sure qui m’ont permis de participer à mon premier partenariat. C’est donc avec grand plaisir que j’ai reçu l’ouvrage il y a quelques jours et, à ma grande surprise, je l’ai découvert beaucoup plus gros que ce que j’avais pu imaginer. La couverture m’a tout de suite attiré l’œil avec sa sympathique illustration représentant le combat des deux femmes face à une pieuvre géante, alors que les hommes du navire restent impuissants. Le seul détail regrettable à mon gout est la couleur de la tranche, jaune vif, qui dénote un peu.
Sans plus attendre j’ai donc commencé la lecture…
N’ayant
pas eu l’occasion de lire le premier opus des enquêtes du Club Diogène
(disponible chez la même maison d’édition), il m’a fallu deux chapitres
pour bien me replacer dans le contexte de l’histoire et apprendre à
mieux connaitre les différents personnages qui apparaissent au fil des
lignes. Pourtant une fois immergée dans le monde de Jérôme Sorre et
Stéphane Mouret, je n’ai pu délaisser le livre et en ai dévoré le
contenu en quelques heures !
Tous
les chapitres sont en fait des nouvelles à part entière, même si les
événements restent toutefois liés. Tantôt fantastique avec la présence
de créatures mystiques, tantôt réaliste, les récits mettent en scène les
différents personnages, qui ne sont pas tous présent à chaque fois, et
que nous pouvons donc suivre chacun leur tour. Aucun n’ai délaissé et
nous apprenons à les connaitre au fur et à mesure.
Dans
un premier temps, les auteurs nous entrainent à l’exposition
universelle d’un Paris en 1878, dans une enquête plutôt glauque et
monstrueuse de Camille, la jolie jeune femme aux travers alcooliques, et
du vieux maréchal à l’œil parfois pervers. La suite nous mène dans les
ruelles sombres et sales de la ville, à la poursuite d’un mort vivant
avec la totalité des membres du club Diogène. Vayec en chef d’expédition
(personnage que j’apprécie beaucoup pour ses traits de caractère)
suivit de près par les deux jeunes hommes de la troupe, Franklin et
Fédor (mon deuxième chouchou !) puis viennent les très démonstratifs
D’Orville et Lison et enfin Camille et le maréchal.
Les
chapitres suivant alternent la présence des personnages dans des
aventures toutes aussi passionnantes. Mes préférées restant « D’une rue à
l’autre »,avec une impasse qui se déplace dans Paris, tel un navire et
« Le galeux » qui nous permet de suivre un long monologue de Franklin à
la fois sinistre et remplit d’humour, sans oublier « De l’absinthe et
autres remèdes contre l’ennui » où Fédor dévoile ses talents de
pianiste, tout en comptant un récit de sa Russie natale au maréchal et à
une Camille endormie.
Au-delà
des intrigues parfaitement maitrisées et du suspense qui entoure le
créateur du Club Diogène , un certain Monsieur dont on ne sait que très
peu de chose, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture des deux auteurs et
les nombreuses descriptions qui illustrent les chapitres, que ce soit
des lieux parisiens présentés ou les détails des personnages. Un seul
petit point négatif à noter, le langage parfois soutenu utilisé et des
tournures de phrases un peu compliquées (critique qui ne gênera sans
doute pas les lecteurs avertis).
Pour
conclure, je dirais que j’ai passé de très bons moments avec ce livre
qui m’a souvent fait passer des grimaces de dégout au sourire. Je vais
donc me dépêcher de commander le premier tome pour comprendre les
quelques subtilités qui m’ont sans doute échappé…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire